Putain de bagnole.

Chacun ses armes devant la grande faucheuse. Chacun ses armes devant l'incompréhensible, l 'innommable et ce sentiment de colère et d'injustice indicible. Chacun ses armes. La mienne c'est l'écriture.

Alors je vais vous écrire son sourire et son rire et son visage imprimé devant mes yeux à chaque instant depuis la terrible nouvelle. Je vais vous écrire sa générosité, sa bonne humeur, l'amour immense qu'elle portait à ses enfants, sa simplicité, son désir d'un avenir meilleur et toute l'énergie qu'elle mettait pour en avoir un. C'était un être rare, une de ses belles rencontres qui donne un sens à la vie. Et sa disparition à 32 ans...putain 32 ans...est dénuée de sens.

Je pense à ses proches, sa famille et en particulier à ses enfants. Je pense à eux. Chaque minute.

Ce moment atroce doit être l'occasion de se poser un instant. Et pour une fois, baissons les armes : le cynisme, l'humour noir, la superficialité. Baissons les armes. Retournez vous, regardez autour de vous, les vôtres, les êtres aimés, la chair de votre chair, vos ascendants, vos amis, vos voisins, vos collègues. Regardez les. Ils sont là, c'est une chance, ils sont le sens de votre vie. Ils sont uniques, chérissez les. Chérissez les à chaque instant et ne vous laissez plus bouffer par le quotidien.

Mima...fauchée sur la route un week-end de juillet...vous faisiez partie de notre famille. Et je garderai de vous le souvenir de cette belle jeune femme souriante, aux cheveux longs et bouclés, si vivante et battante qui avait tissé un lien si spécial avec ma petite fille. 

Vous manquez déjà à Elsa qui du haut de ses 3 ans et demi a bien du mal à comprendre.

Vous nous manquerez terriblement.

Aurevoir Mima.

I find it hard to tell you I find it hard to take When people run in circles it's a very very Mad world, mad world, mad world, mad world.