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7 janvier 2010

MALEDICTION (épisode1)

Le jeudi midi, je partage souvent ma pitance avec un ami que pour des raisons d’anonymat nous nommerons Monsieur R.. Monsieur R. veut me faire découvrir un restau inconnu (de moi) que pour des raisons d’anonymat bien compréhensibles nous nommerons le «  Sao Polo » euh Paulo.

Je suis donc toute excitée (comme un jeune chiot devant une baballe hein, dans le sens strictement alimentaire du terme, calmez vous un peu bande de petits pervers). Je suis donc toute émoustillée car oui j’aime manger surtout, c’est drôle, quand j’ai faim. Ca tombe bien Monsieur R. aussi a faim. L’endroit est fort sympathique et il ferait sans doute même mouiller son slip à Valérie Damido (surtout ce ma-gni-fi-que vase géant où ils collectionnent les bouchons en liège).

Et blablabla, et comment il va machin, bè il est mort, et trucmucha, bè elle est décédée, ah. De décès en décès (qu’est ce qu’on est drôle !) une demi-heure s’est déjà écoulée et on a toujours pas passé notre commande.

« Machina » notre serveuse qui porte un improbable gilet long en macramé, s’occupe enfin de nous, sincèrement désolée que l’homme invisible ne soit pas venu prendre notre commande. Elle nous laisse en compagnie d’une badoit et d’un verre de vin. C’est déjà ça. Ayant épuisé la thématique nécrologique nous passons à la plongée en apnée. La transition : aucune, la concentration commence à nous faire défaut. Nous crevons sincèrement la dalle. 30 mètres dis donc ça fait beaucoup. Mais bon vaut mieux Monsieur R. que moi. L’apnée à la rigueur dans ma baignoire et encore pour me mouiller les cheveux, n’allez pas triper sur un hommage à l’oncle Louis du Grand Bleu.

Il y a pire que ne pas manger. C’est de voir les deux gus septuagénaires arrivés il y a 5 minutes et assis à la table juste à côté de la vôtre s’enfiler les plats que vous avez commandés. « Face de rat » la serveuse, et sa serpière en bandoulière, est cons-ter-née : « Oups on va faire repartir une commande ». Fais donc ca Face de Rat avant que je t’arrache un œil et que je te le fasse bouffer.

Je la hais c’est officiel. Je la rebaptise donc du doux nom de Pétassa (oui j’aime bien les sonorités italo-espagnolesques telles que Radassa, Pétassa, Connassa ah non ça le fait moins ça). Pétassa nous apporte enfin nos katayaké ou Natatiké ou Tapaniaké, je ne sais plus. C’est que je suis en hypo grave moi. Et c’est qu’elle serait presque belle avec nos deux assiettes brandies à bout de bras telle une déesse sortie d’un égout.

Le silence se fait. On mange et c’est bon (à ce stade un porridge au carton d’emballage m’aurait semblé divin). Nous nous délectons tels deux sangliers affamés ayant découvert une décharge à ciel ouvert (oui je sais l’image est si exquise et délicate…).  Et j’en profite pour médire un peu (je reprends des forces je redeviens moi-même). Et je médis et je médis et deux cafés et l’addition svp (et oui en même temps on n’est pas complètement maso non plus).  Et avouons le un peu pressés par un timing serré, nous tentons d’apostropher Face de Rat (elle est remontée dans mon estime) qui en plus d’être conne est SOURDE et AVEUGLE.  « Ah on vous a pas apporté les cafés ?? ». OUUUUUHHHH (vous entendez le bruit du vent entre  les deux orifices qui lui servent d’oreilles ?). Bè non alors ça c’est hyper bizarre alors, les cafés n’ont pas volé tout seuls vers nous ou encore mieux ils n’ont pas traversé le restau sur leurs petites jambes ! E plus elle parle d’elle au pluriel : appelez SOS psychiatrie !

Pétassa (oui on redescend d’un cran), surbookée, destroyed, tendu comme un string taille 34 et sans doute shootée à l’alcool ménager apporte les kawas en ponctuant son geste d’un (accrochez-vous) : « On n’est jamais mieux servis que par soi-même ». Alors ça c’est drôle, sans blague, ça serait-y pas un peu NORMAL pour une serveuse de restau , de servir elle-même les cafés??? Viiite : appelez SOS QI d’HUITRE.

Oui elle devait sincèrement croire que les tasses à café allaient marcher vers nous sur leur petites papattes (et psssit les gars on est La, là, sous la table !), mais comme l’a fait remarqué très judicieusement Monsieur R. les tasses n’ont pas de jambes. Au temps pour moi. J’ai donc proposé une mini planche à roulettes (style lépreux indien très chic) mais là encore Monsieur R. m’a fait remarquer que les tasses n’avaient pas de bras. Re-au temps pour moi. Ne restait donc que l’option serveuse microcéphale. Je précise que moi, je carburais à la Badoit.

Nous sommes donc partis, repus et morts de rire après une heure et demi bien tassées pour un tanatapié ou tantapikinayé enfin un plat du jour et un café. Pas de pourboire et encore si j’avais été rebelle je n’aurais pas non plus payé les cafés (non mais c’est quoi ces tasses-troncs de merde !)

Il semblerait  que SOS QI d’HUITRE soit toujours sur place et ait monté une cellule de crise à l’heure où nous parlons.

Si vous êtes sages….très sages, je vous relaterai dans un autre épisode le plan de LOSE suprême en compagnie de Monsieur R. (et de sa femme et de mon mari et NON, ce n’était pas un plan échangiste). Nom de code : Eyes wide shut et la gastro-entérite.

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Commentaires
L
M'a bien fait rire cette histoire...vraie!simple mais racontée avec dynamisme et originalité! A +,cordialement.
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  • Mon premier roman "Chaque jour que Dieu défait" Editions "Autres Temps"a été édité en juin 2009. Voici un espace d'écriture où je vais vous parler de ma vie de docteur/maman/femme/conchita/amie/copine qui a écrit un bouquin...
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